15,00

Ces portraits, d’une écriture libre, drôle et précise, peuvent être tout aussi bien une introduction qu’un approfondissement des auteurs étudiés par Paul-Armand Challemel-Lacour. Ce sont des portraits vivants où les éléments biographiques se mélangent aux pensées de ces différents écrivains. Pensées suggérées ou développées ; pensées par rapport auxquelles Challemel-Lacour se situe toujours, ajoutant son humour ou son ironie. Si ce livre est celui d’un pessimiste, il ne s’agit en aucun cas ici d’un pessimisme triste. Le pessimisme de Challemel-Lacour est « tonique », gai, de ceux qui effacent certains faux-semblants pour mettre en lumière ce qui peut être réellement bon ou beau sur notre chemin. Portraits de Shakespeare, Pascal, Byron, Shelley, Leopardi et Schopenhauer.

178 pages ; 21,00 x 13,00 cm ; broché ; ISBN 978-2-491008-06-2

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Description

QUATRIÈME : Dans ses Études et Réflexions d’un pessimiste, livre dont sont extraits les présents portraits, Challemel-Lacour écrivait : « … le pessimisme est une doctrine très utile. Si vous prétendez en effet que le monde est nécessairement bon, le mal qui s’y rencontre doit vous irriter, vous agacer, vous indigner. Au contraire, si vous admettez qu’il est médiocre par essence, le mal, naturel et inévitable, ne vous cause aucune colère; on ne se fâche pas que les choses soient comme elles doivent être. Mais le moindre bien qui s’y produit vous cause un ravissement inexprimable; un beau jour, un noble caractère, une action généreuse, une femme qui sourit, tout ce qui charme les sens ou ce qui plaît au cœur, est salué avec une reconnaissance profonde. » Challemel-Lacour aurait pu ajouter ses portraits à cette liste de « biens ».

AUTEUR : Paul-Armand CHALLEMEL-LACOUR (1827-1896) a écrit notamment deux livres importants : La Philosophie individualiste : étude sur Guillaume de Humboldt; et ses Études et réflexions d’un pessimiste — dont les Portraits que nous proposons dans cette nouvelle édition sont tirés.

EXTRAIT (début du portrait de Leopardi) :  » Ces gens bien portants ont tous une manie singulière, c’est de s’arroger, on ne sait pourquoi, un droit privilégié sur la vérité. Avez-vous le malheur de vous écarter en quoi que ce soit des idées vulgaires, ils vous déclarent malade de leur autorité, quand bien même vous ne feriez que penser ce que tous les sages ont répété à l’envi depuis Homère, Job et Salomon. […] Pour moi, je crois pouvoir dire que la maladie consiste principalement à voir les choses telles qu’elles sont, et c’est pourquoi j’admets, avec l’immense majorité de mes semblables, que l’essence de la maladie est de ne pas penser comme tout le monde. La preuve en est évidente : c’est que les natures robustes en qui la santé surabonde, tous ceux dont la face épanouie, le teint clair, le pouls régulier, l’œil paisible attestent une digestion parfaite, l’équilibre des humeurs et l’exercice modéré des fonctions cérébrales, se distinguent au premier abord par une docilité absolue aux opinions prescrites. »