Description
QUATRIÈME : « Joubert, lumière frileuse et frêle au travers de l’albâtre, fut tour à tour le vicaire de Diderot, de Restif et de Chateaubriand. Les plus appétissantes des femmes passèrent comme des vestales devant cet amoureux de carême. Sa vraie chaleur était platonique. Il fut, dans ses carnets modestement posthumes, le compagnon délicat, mais non point fade, tranquille, mais pénétrant, d’une âme qui goûtait son prix et sa beauté, sans présumer d’elle-même. »
Roger Judrin a dépeint ainsi l’essentiel de Joseph Joubert. Il faut encore souligner la délicatesse et la force de sa prose, la concision et l’élégance de ses aphorismes. Plus que jamais ses admirables carnets sont à lire dans nos temps troublés, en songeant à lui qui les écrivit dans des temps plus instables encore – la Révolution française et l’Empire. Et cela, sans jamais perdre l’essence de ce qui fait un homme accompli, et un modèle à suivre – l’insolence de la joie.
AUTEUR : Joseph JOUBERT (1754-1824), homme de lettres français, a laissé des pensées qui sont autant de méditations sur son temps, ses mœurs et ses amis, ainsi qu’une riche correspondance. Ses écrits furent publiés de façon posthume.
PRÉFACIER : Christiane RANCÉ est écrivain. Elle a publié entre autres un roman, des essais et des biographies (Tolstoï, Simone Weil ou Thérèse d’Avila – Prix de l’Essai de l’Académie française).
EXTRAITS :
« On a besoin, pour vivre, de peu de vie. Il en faut beaucoup pour aimer. »
« Se faire de l’espace pour déployer ses ailes. »
« Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil. »
« Ne coupez pas ce que vous pouvez dénouer. »
« Il faut que les pensées naissent de l’âme et les paroles du silence.»